Reflexions

Marie est avec nous dans

la souffrance et l'espérance.

Les humbles minutes qui foissonnent dans la journée, sont comme des étoiles qui peuplent les cieux. Elles nous paraissent toutes petites et ce sont comme des mondes.

Laissons de côté les grandes minutes de la journée: communion, victoire, dévouement. Prenons les minutes grises: celles qui n'offrent aucun attrait, qui paraissent inutiles, celles où l'on ne peut rien faire, où l'on se sent abandonné dans sa souffrance, où l'on est dominé par le découragement. Qui ne connaît ses traversées douloureuses qui composent « NOTRE PASSION DE CHAQUE JOUR » ? Or ces minutes sont comme les hautes cîmes de la journée, celles où Dieu nous attend, où il juge notre amitié parce que la souffrance est une offrande d'amour de son Coeur, ces minutes sont celles qui peuvent faire de nous, une âme sainte, joyeuse dans la souffrance et nous mériter un fructueux apostolat.

Vivons en prière avec la Vierge Marie ces minutes grises si précieuses. Pour les bien vivre et les traverser serainement, pour en arriver à la Gloire de Dieu, Jésus ne nous a-t-il pas donné sa Mère ? Oh ! Quel admirable don ! Quelle étrenne de Jésus ! j'ose vous dire, comme lorsque j'étais enfant. À nous, chères âmes que Jésus aime, il s'est donné lui-même mille fois. Avec lui, il nous donne son « CALICE » et sa « CROIX ».

Ne l'oublions pas si nous voulons marcher sur les pas du Christ. En attendant qu'il vienne, qu'un doux espoir nous retienne sous le faix. Après le dur sacrifice, viendra l'éternel délice dans la paix. Pour que son amour nous charme, il a versé son « SANG » , ses « LARMES », plus encore, avant de quitter la terre, voyons... Il nous a légué sa MÈRE. Ce trésor ! Pour adoucir notre souffrance, pour nous conduire ravies jusqu'à Dieu, notre Père, elle nous aidera. Réfugions-nous en Marie, en son COEUR DE MÈRE, elle nous soulagera. Comme Jean après la cène, gardons bien ce trésor. Espérons tout en elle... Et toujours, que la Croix de Jésus, son Coeur et sa Mère soient jusqu'à l'heure dernière, nos « AMOURS ».

Oui, Marie est avec nous dans la souffrance et l'espérance. Elle nous comprend parce qu'elle a été la Mère des douleurs et nous, nous sommes ses enfants. À cause de cela, persuadons-nous que notre souffrance, notre inquiétude peuvent lui être offertes pour payer nos dettes et celles de tous les êtres que nous aimons.

Que cette Vierge-Marie augmente notre confiance, notre espérance et bénisse notre souffrance, même si nous ne la comprenons pas. Dieu n'est pas venu supprimer la souffrance. Il n'est pas venu l'exprimer. Il est venu la remplir de sa présence. Avec Marie, espérons ! Que notre âme soit comme une église au soleil, où dans le silence, nous chantons la prière de notre foi. Rappelons-nous que lorsque nous sommes forts, Dieu nous mène par la main et quand nous souffrons, il nous prend dans ses bras ! Puis la souffrance demeure d'un si grand prix, qu'on ne peut trouver sa récompense qu'au ciel. Supplions la Vierge-Marie, elle, si puissante sur le Coeur de Jésus, de nous accompagner d'une bénédiction qui nous fortifie, parce que nous sommes pauvres et petits. Avec Marie, nous désirons que toute notre vie soit une louange de Gloire à la TRINITÉ.

Par SOEUR GEORGETTE DUCHESNE, A.M.